La compétence sociale peut-être définie comme la capacité à articuler des "savoirs" (connaissances), des "savoir-faire" et des "savoir-être", dans le but de s'adapter aux situations sociales variées rencontrées dans la vie quotidienne.
Le développement de la compétence sociale dépend de l'âge de la personne (on n'attend pas la même compétence sociale d'un enfant de 4 ans ou d'un enfant de 12 ans) et de la culture dans laquelle elle évolue (par exemple, le contact visuel est considéré comme une marque de respect dans certaines cultures, alors que c'est le contraire dans d'autres).
Les habiletés sociales constituent seulement une partie de la compétence sociale. Elles correspondent à un ensemble de comportements (paroles ou gestes) qui sont utilisés pour réaliser une tâche sociale avec succès. Les habiletés sociales peuvent inclure des comportements tels qu'attirer l'attention, saluer, se faire des amis ou jouer avec des pairs...
Le déficit en habiletés sociales, les difficultés relationnelles, concerne des enfants vivant des problématiques aux origines variées : troubles déficitaires de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), troubles anxieux, troubles du spectre de l'autisme, fonctionnement à haut potentiel...
Selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, 2015), les compétences socio-affectives sont de puissants vecteurs de bien-être et de progrès social. Les enfants peuvent apprendre certaines de ces compétences susceptibles de les aider à réaliser leur objectifs à long terme, à travailler mieux avec les autres et à gérer leurs émotions.
Au niveau personnel, les habiletés sociales et émotionnelles influencent le développement d'amitiés et de relations de qualité. Un déficit en habiletés sociales est source d'une plus faible qualité de vie.
Sur le plan social, ces habiletés vont avoir des conséquences variées à plus ou moins long terme : persévérance à l'école, intégration au marché du travail, prévention de problèmes de santé mentale, niveau socio-économique.
L'idéal est d'intégrer un petit groupe, parce que la situation vécue en petit groupe se rapproche davantage de la réalité, et que le groupe permet aux enfants de vivre les réactions de leurs pairs.
Néanmoins, constituer un groupe implique de respecter des contraintes, parmi lesquelles figurent : la nécessité que tous les enfants aient sensiblement le même âge et le même niveau d'efficience cognitive, puissent s'appuyer sur un langage suffisamment fonctionnel, et puissent être présents au même moment au cabinet.
Il n'est donc pas toujours possible de constituer un groupe au moment où un enfant particulier a besoin d'une intervention. Pour cette raison, je propose de commencer l'intervention en séances individuelles, et de mettre en place une interaction avec un autre enfant, en binôme ou en petit groupe, dès lors que j'en ai la possibilité.
Lors de la première séance, une évaluation aura lieu avec les parents et l'enfant, afin de déterminer les habiletés prioritaires à travailler.
Le but général des ateliers est de favoriser l’adaptation et l’intégration sociale des enfants par l’entraînement à certaines habiletés sociales. Chacun des ateliers comporte donc des exercices pour apprendre comment mettre les habiletés en pratique, des activités d’entraînement ainsi que des activités à réaliser à la maison ou à l’école.
Les parents sont impliqués de manière active dans le programme, et doivent accompagner l'enfant dans la mise en pratique de ce qu'il a appris pendant les ateliers.